Un petit pas pour l’homme, un grand pas pour l’impression 3D !



Article publié le 26 septembre 2014 sur 3D Natives 

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Fruit d’un partenariat entre la NASA et la société Made In Space, la Zero-G est la première imprimante 3D à être entré dans l’espace ce dimanche 21 septembre ! L’imprimante, qui fait partie du projet « 3D printing in Zero-G experiment » lancé en mai 2013, permettra de réaliser une série d’expérimentations d’impressions 3D en apesanteur sur les prochains mois.

Si les tests s’avèrent concluants, le projet pourrait permettre aux cosmonautes de fabriquer à la demande outils et pièces de rechange durant leur séjour au sein de la Station Spatiale Internationale (ISS). Un telle machine offrirait davantage d’indépendance vis à vis de la Terre, et pourrait devenir un élément clef dans la réussite de missions à plus long terme, et qui dit plus long dit aussi plus loin !
L’imprimante 3D Zero-G qui équipe la station spatiale internationale depuis dimanche dernier
Basée en Californie, la société Made In Space a été fondée en 2010 par Aaron Kemmer, Jason Dunn et Mike Chen, avec pour objectif de construire le futur de l’humanité dans l’espace. Une belle ambition donc, et une technologie qui pourra certainement accélérer le développement des activités spatiales.
Parallèlement, la NASA annonce avoir pour objectif de réduire ses coûts grâce à cette technologie, qui devrait également permettre de réduire le nombre de pièces de rechange transportées et éviter des allers-retours inutiles.
Made in Space souligne toutefois qu’il s’agit encore d’un « vol test », et que de nombreuses études en conditions réelles restent à mener. Plus de 400 vols paraboliques ont déjà été effectués sur Terre pour reproduire des conditions de micropeseanteur, soit environ 30,000 heures de tests. D’autres questions, comme la résistance de la machine ou le comportement des matériaux plastiques extrudés en environnement spatial, soulèvent de vrais challenges pour l’équipe de recherche.
Retour sur l’imprimante 3D Zero-G en vidéo :
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Premiers pas dans l’impression 3D : Cas pratique n°1

Article publié le 4 septembre 2014 sur 3D Natives

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Parler c’est bien, faire c’est encore mieux ! Sur 3Dnatives, nous publions chaque jour des articles sur les applications toujours plus nombreuses de l’impression 3D, mais aujourd’hui on s’arrête un moment pour vous montrer l’envers du décor à travers un cas concret. Cet article a ainsi pour vocation de tester l’impression 3D du point de vue du débutant, quelqu’un qui n’aurait aucunes expériences préalables dans l’utilisation d’un logiciel de création 3D ou la manipulation d’une imprimante 3D.
Point de départ : « Récemment, j’ai perdu un des loquets qui me permettait de maintenir une fenêtre fermée, et je ne pouvais pas en racheter ». On vous propose tout simplement de fabriquer cette pièce avec vous.
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Pour cela, pas besoin de posséder un imprimante 3D, d’être un génie, un geek ou un maker… Un ordinateur et quelques minutes vous suffiront. Voilà la promesse, ni plus ni moins.

Etape 1 : obtenir le fichier 3D de l’objet

Il existe plusieurs moyens d’obtenir un tel fichier : le concevoir, le télécharger en ligne ou bien le scanner. Dans notre cas, nous n’avons pas trouvé la pièce en ligne sur Thingiverse ou autre site de partage de pièces.  Nous n’allons pas non plus traiter le cas du scanner car cela implique d’en disposer d’un, ce qui reste encore assez exclusif aujourd’hui. Nous allons concevoir la pièce avec un logiciel gratuit et surtout très simple d’utilisation que nous vous avons déjà eu l’occasion de présenter en juin dernier, il s’agit de 3D Slash.
Ce logiciel dispose de tous les outils dont nous avons besoin (carrés, rectangles, trous cylindriques…) et a l’avantage d’être très rapide à prendre en main. Quelques impressions écrans illustrant la pièce pendant la conception.
Pour notre part, nous avons utilisé la photo du loquet, chargeable directement dans le logiciel, pour nous guider dans la conception.










À ce stade, nous avons travaillé environ 30 minutes. La conception des trous dans la pièce était la partie la plus longue et la plus délicate, mais il fallait s’y atteler pour le bon fonctionnement du loquet. Pour plus d’informations, vous pouvez vous rendre sur le site de 3D Slash où le logiciel est disponible en téléchargement.

Etape 2 : Choisir un moyen d’impression

Une fois que vous avez votre fichier, le plus dur est fait et il ne vous reste plus qu’à trouver quelqu’un pour l’imprimer. Plusieurs solutions s’offrent à vous selon le prix que l’on est prêt à payer, la qualité du service que l’on souhaite, ou encore l’endroit où l’on se trouve. Parmis ces possibilités voici quelques exemples :
  • Service d’impression en ligne type Cloud Manufacturing (comme Sculpteo, Shapeways, i.Materialise…)
  • Service d’impression en magasin (comme Top Office, Auchan, La Poste, …)
  • Service de partage d’imprimante entre particuliers (comme 3DHubs), ou bien tout simplement la votre ou celle d’un de vos amis
  • Espace de fabrication numérique type FabLab
Tous ces services sont répertoriés dans l’annuaire 3Dnatives, au sein duquel vous pourrez chercher par catégorie ou par localisation grâce à la carte.
Pour notre part, nous avons décidé d’utiliser les services de Sculpteo, un service réellement disponible à tous. Comme certains de ses concurrents, le site propose de corriger automatiquement d’éventuelles erreurs de conception avant l’impression 3D de l’objet.










Après quelques jours d’attente, on reçoit par La Poste notre chef d’oeuvre. Voici les images du résultat :










Juste une chose à savoir : il peut être difficile d’obtenir une pièce parfaite du premier coup. Une fois imprimée, on peut tout simplement se rendre compte d’une erreur de conception… Vous n’aurez perdu que quelques jours de délais et quelques euros. Et à votre défense c’est normal, c’est en pratiquant que l’on apprend !
En conclusion, le résultat est plutôt satisfaisant pour un premier essai. Le loquet gagnerait certainement à être retravaillé sur les contours et au niveau du trou mais il est fonctionnel et l’objectif est atteint. Pour seulement 5€ et un peu de son temps on obtient un loquet fonctionnel, que l’on aurait peut être pas pu trouver dans le commerce.
Dans un futur proche les logiciels de conception vont encore s’améliorer afin que la prise en main et les fonctionnalités évoluent et répondent à nos besoins. Faites le test et vous verrez que ces outils et services commencent à être réellement à portée de main.
Vous l’aurez compris, c’est rapide, utile et simple, et bientôt plus personne n’aura d’excuse pour ne pas se lancer !
Dans les prochains cas pratiques nous testerons une imprimante en live à la maison, les moyens d’un fablab ou encore le fameux service 3D hubs.. A très bientôt !